• Nous vous avons présenté la dysplasie de la hanche ici, puis les tares oculaires ici. Aujourd'hui, nous allons vous parler de la


    DYSPLASIE DU COUDE


    Souvent mal connue car éclipsé par la dysplasie de la hanche et encore fortement sous-estimée alors que ses conséquences se révèlent être plus graves que celles de la dysplasie de hanche. Résultant d'un défaut de développement entre les différents os du coude, son diagnostique est souvent difficile et posé tardivement à un stade où, malgré la mise en route d'un traitement adapté, la guérison complète est devenue impossible source d'une gène fonctionnelle définitive.


    Le coude est l'articulation qui unit les deux os de l'avant-bras, le radius et l'ulna (ou cubitus), à celui du bras, l'humérus.

    Comme dans toute articulations, les surfaces osseuses en contact sont recouvertes de cartilage, tissus favorisant le glissement de ces surfaces l'une par rapport à l'autre, mécanisme facilité par la présence dans l'articulation d'un liquide appelé liquide synovial et qui fait office de lubrifiant. Lorsque l'anatomie de cette articulation est respectée, les surfaces osseuses en contact sont parfaitement homogènes et adaptées l'une à l'autre permettant une mobilité sans contraintes. Lorsqu'il y a dysplasie, cette homogénéité  est rompue, la mobilité de l'articulation  est source de contraintes provoquant des lésions cartilagineuses et osseuses


    Labrador atteint de dysplasie du coude



    DIFFERENTS MECANISMES SONT A L'ORIGINE DE CETTE MALADIE


    La dysharmonie de croissance :

    Pendant la période de croissance du chiot, radius et ulna (os du coude) se développent de façon parallèle et harmonieuse. La croissance des os est le fruit de l'activité de zones cartilagineuses situées au sein de l'os, les cartilages de croissance. Le défaut de fonctionnement de l'un des  cartilages de croissance  fera que le radius et l'ulna n'auront pas la même taille et donc, présenteront à l'humérus une surface de contact non homogènes, séparée en deux par une « marche d'escalier ».


    Le défaut d'ouverture de l'incisure trochléaire :

    La trochlée est la surface articulaire de l'humérus. Elle possède une incisure, sorte de gouttière en V renversé dans laquelle s'emboîte et glisse la surface articulaire de l'ulna. La trochlée peut connaître un défaut de développement faisant que  l'angle du V ne soit pas assez ouvert pour que l'ulna puisse s'y emboîter correctement. La friction mécanique qui en résulte aboutit selon les cas soit à la fragmentation du processus coronoïde soit à la non union du processus anconé soit à l'association des deux.


    L'ostéochondrose disséquante :

    Il s'agit d'un défaut de structure de l'os à sa jonction avec le cartilage qui recouvre les surfaces articulaires (défaut d'ossification ). Il en résulte un épaississement et une fragilisation de ce cartilage qui subit alors des contraintes de cisaillement lors des mouvements de l'articulation. Le cartilage va tout d'abord se fissurer puis se décoller de l'os, le fragment décollé, flottant librement dans l'articulation.

    Quel qu'en soit le mécanisme, toutes ces lésions vont se compliquer dans deux tiers des cas de lésions dites secondaires : destruction progressive des cartilages articulaires voire des surfaces osseuses sous jacentes si celles-ci sont mises à nu. Cette destruction cartilagineuse va s'accompagner de la libération de substances chimiques qui vont induire une synovite, c'est-à-dire l'inflammation des membranes entourant l'articulation et du liquide articulaire. Lésions cartilagineuses et synovite vont alors s'entretenir mutuellement expliquant le caractère rebelle des signes cliniques.


    Les signes cliniques se résument à une boiterie rebelle chez un chiot âgé de cinq à douze mois, réagissant mal aux traitements médicamenteux. La résistance au traitement est très évocatrice du diagnostique. A l'examen de l'articulation, on retrouve une réduction de la mobilité et la mise en flexion du coude est douloureuse.



    Une fois le diagnostique posé, quel traitement proposer ?


    Le traitement médicamenteux associe des molécules anti-inflammatoires et anti-douleurs. Le traitement idéal est l'association d'un geste chirurgical et d'un traitement médicamenteux.

    A ces traitements viennent bien sûr s'ajouter les règles d'hygiène de vie habituelles avec au premier plan, la lutte contre l'excès de poids et le recours à une alimentation équilibrée pendant la croissance du chiot, sans excès de calcium ni de protéines.

    Les résultats actuels sont favorables dans seulement cinquante à soixante dix pour cent des cas. Principal responsable, la pose souvent tardive du diagnostique et donc la mise en ouvre tout aussi tardive de la chirurgie.


    ATTENTION : toutes boiteries de votre chiot ou jeune chien n'est pas signe de dysplasie de la hanche ou du coude. Lors de sa croissance le jeune labrador peut souvent souffrir de boiterie dîte de "croissance". Laisser le chien au repos, éviter les escaliers et les sauts pendant son jeune âge. Si cette boiterie perdure, consulter un osthéopathe-vétérinaire. En revanche, la démarche chaloupée du chiot est normal.


    Extrait site de L'AALR J.M Wurtz


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  • A MEDITER

    Lorsqu'on parle de maltraitante, il nous vient immédiatement à l'esprit des images de violences physiques sur les animaux. Mais il en existe d'autres plus insidieuses et donc on parle peu mais qui peuvent aussi avoir de grave conséquences sur le plan psychologique de votre chien.

    Mais que dire du chien à qui on demande d'être en contact très étroit avec ses maîtres lorsqu'ils sont à la maison, mais il doit savoir rester seul 8 à 10h par jour !
    Il ne faut pas s'étonner que ces chiens développent des crises d'angoisses en l'absence de leurs maîtres. Cette émotion peut amener à des aboiements,hurlements, destructions, malpropreté et les pires auto-mutilations (léchage excessif...)

    Que dire des chiens qui sont costumés, coiffés, parfumés en un mot humanisé ? Comment savoir si les odeurs qui nous plaisent satisfont autant les papilles de nos chiens ?

    Entretenir l'hyper attachement et la dépendance au maître n'est pas rendre service à son compagnon à 4 pattes. Le caresser en permanence, le choyer à l'excès, ne pas le quitter des yeux c'est l'étouffé et lui enlever toute autonomie. Où est le bien être d'un tel chien, dépourvu de toute indépendance et de toute capacité à se gérer lui même ?

    De nombreux maîtres ne permettent jamais à leur animal de s'ébattre en liberté, de peur qu'il leur arrive quelques choses ou ne reviennent pas  et se perdent !

    Avez-vous déjà croisé en plein campagne, avec des champs à perte de vue, des maîtres promenant leurs chien en laisse ?

     Hé oui...cela arrive
    Le pauvre chien déjà captif du fait de sa vie avec nous, ne dispose de plus aucune liberté pour prendre connaissance de son environnement par le  flairage ou s'ébattre joyeusement et vivre sa vie de chien.
    Même dans un paysage dépouillé de tout danger, certains maîtres rappellent leur chien à eux dès qu'il s'éloigne de plus de 2 mètres
    Peur infondées de voir partir leur chien a toute vitesse et le plus loin possible. Mais c'est la plus grande peur de certains maîtres qui ne lâchent jamais leur chiens !
    Pourtant lorsqu'un chien est libéré dans un lieu inconnu, il reste généralement dans un périmètre proche de ses maîtres.
    Ceux-ci représentent le seul repère qu'il a, pourquoi prendrait-il le risque de les perdre ?

    Qu'en pensez-vous ? Ne peut-on pas parler de mauvais traitements, de souffrance psychologiques infligés souvent par méconnaissance des besoins du chien ?


    Texte extrait de la Cause des chiens





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  • Il y a quelques jours, nous vous avons parlé de la dysplasie de la hanche (ici) une des maladies dont peut souffrir votre labrador. Mais il peut souffrir également de

    TARES OCCULAIRES

    Tout comme la dysplasie de la hanche, c'est une maladie hériditaire. Ce sont principalement des cataractes mais la forme la plus dangeureuse de celle-ci débouche sur une cécité totale, c'est l'atrophie progessive de la rétine (APR) selon sa dénomination la plus connue.

    L'A.P.R. se développe comme son nom l'indique très progressivement pour aboutir à la cécité. L'âge de son apparition est variable entre 4 et 6 ans (avec 2 pics à 2 et 8 ans) et les premières atteintes passeront inaperçues sans un examen par un praticien spécialisé disposant du matériel adéquat et d'une expérience approfondie.


    Chanel, a bientôt 2 ans. Pas de signe clinique à ce jour mais ses parents ont été contrôlés tous les ans pour les tares occulaires. Son père puisqu'il a plus de 7ans est aujourd'hui, considéré comme indemne.

    Les signes cliniques sont discrets

    Le Labrador pallie une éventuelle insuffisance visuelle par la finesse de son odorat, il a ses marques. La première manifestation de cette pathologie est une cécité nocturne qui dégénère rapidement en cécité totale. S'il vit en chenil et qu'il en sort rarement il sera difficile de s'en apercevoir, et quand on découvre les troubles visuels, c'est que l'évolution est déjà avancée

    Les premiers troubles fonctionnels sont en général perceptibles vers l'âge de 4 ans. La cataracte héréditaire spécifique aux Retrievers est une cataracte postérieure souvent qualifiée de sous-capsulaire triangulaire postérieure dans sa forme typique. Elle apparaît en général entre 6 mois et 3 ans. Elle peut évoluer, le cristallin devenant alors blanc dans sa totalité. L'œil n'est plus voyant. Elle se transmet sur le mode dominant à pénétrance incomplète. C'est à dire qu'elle peut ne pas s'exprimer ou s'exprimer de façon très discrète.

    On peut considérer que le chien est indemne des tares occulaires s'il n'a pas développé la maladie à partir de l'âge de 7ans.


    Utah a maintenant 5 ans et demi et ne présente pas de signe clinique.


    A SUIVRE



    Extrait du site du RCF

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